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Sphincter urinaire artificiel par voie robotique : comparaison préliminaire des voies d’abord antérieure et postérieure du col vésical chez les femmes présentant une incontinence urinaire à l’effort par insuffisance sphinctérienne - 31/10/21

Doi : 10.1016/j.purol.2021.08.094 
M. Flochlay 1, , B. Peyronnet 2, S. Lasri 3, L. Broudeur 4, B. Gondran-Tellier 5, G. Karsenty 5, M.A. Perrouin-Verbe 4, X. Biardeau 3, L. Wagner 6, E. Bey 6
1 CHU Montpellier, Montpellier, France 
2 CHU Pontchaillou, Rennes, France 
3 CHU Lille, Lille, France 
4 CHU Nantes, Nantes, France 
5 Hôpital de La Conception, Marseille, France 
6 CHU Nîmes, Nîmes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

Le développement de la cœlioscopie robot-assistée a permis l’adaptation technique de nombreuses interventions, comme l’implantation de sphincter urinaire artificiel (SUA) chez la femme. L’objectif de l’étude était d’analyser les résultats périopératoires de deux variations techniques décrites dans la littérature concernant l’abord du col vésical, lors de la primo-implantation d’un SUA robot assisté chez la femme présentant une incontinence urinaire d’effort par insuffisance sphinctérienne sévère.

Méthodes

Une étude rétrospective multicentrique a été menée, incluant toutes les patientes opérées entre avril 2012 et août 2020 d’une primo-implantation d’un SUA robot assisté. Deux cohortes de patientes étaient étudiées : l’une ayant eu un abord antérieur du col vésical, l’autre un abord postérieur. Le critère de jugement principal était la morbidité périopératoire, via le taux de complication Clavien III ou plus. Les critères d’évaluation secondaires étaient l’état de continence postopératoire, le taux de complications peropératoires (plaies vésicovaginales notamment) ou postopératoires précoces, le taux d’explantation ou de révision secondaire, la durée d’intervention et d’hospitalisation, pour chaque approche chirurgicale.

Résultats

Cent quinze patientes ont été inclues, dont 86 par voie antérieure et 29 par voie postérieure. Trente-deux patientes (28 %) ont présenté une complication postopératoire dont 10 (8,6 %) Clavien 3 ou plus. La différence de morbidité périopératoire entre les deux voies d’abord n’était pas significative (p=1). Trente et une complications peropératoires (27 %) ont été rapportées, principalement des plaies vaginales dans la voie antérieure et des plaies vésicales dans la voie postérieure. La majorité des plaies d’organes peropératoires (84 %) ont bien évolué en postopératoire. Après un suivi moyen de 21 mois, 76 % des patientes étaient continentes, sans différence entre les 2 voies d’abord (p=0,46). Quatorze explantations ont eu lieu, toutes dans le groupe antérieur (16 %), dont 9 érosions et/ou infections, de même que 15 révisions (13 %, p=1) (Fig. 1, Tableau 1, Tableau 2).

Conclusion

Les résultats de l’implantation de SUA par voie robot-assistée sont bons. La morbidité périopératoire lourde n’est pas significativement différente entre les deux voies d’abord du col vésical. Nous ne pouvons pas conclure en termes d’approche chirurgicale préférable, cependant, pour la première fois, nous fournissons des éléments permettant au chirurgien de choisir l’approche du col vésical qui lui convient le mieux.

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Vol 31 - N° 13

P. 801-802 - novembre 2021 Retour au numéro
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